Vaccination HPV / papillomavirus

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HPV vaccinnation

HPV, et si vous en parliez avec votre enfant ? Plus de 80% des hommes et des femmes y seront exposés au cours de leur vie. Lorsque la vaccination est réalisée jeune, la protection est proche de 100 %. Le vaccin contre le HPV (Human papillomavirus) peut être réalisé dès 11 ans pour protéger son enfant de cancers à l'âge adulte, aussi bien chez les filles que les garçons.

La Guyane est particulièrement touchée par cette pathologie, à l’origine du cancer du col de l’utérus. Ce cancer est le deuxième cancer féminin le plus fréquent

Suite à l’annonce du Président de la République, de généraliser la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) à l'origine de plus de 6400 nouveaux cas de cancers par an, une campagne nationale de vaccination  est proposée, depuis cette année, gratuitement à tous les élèves de cinquième des collèges.

En Guyane, cette campagne a débuté en novembre 2023 et s’étendra sur l’ensemble du territoire. Une seconde dose vaccinale contre les HPV sera prévue entre avril et juin 2024.

L’Agence Régionale de Santé, l’académie de Guyane et leurs partenaires sont pleinement mobilisés.

Cette abréviation signifie Human Papilloma Virus. Ou Papilloma Virus Humain (en français).

Il existe une centaine de types du virus HPV : certains infectent la peau et donnent des verrues communes, d’autres infectent les muqueuses (de la bouche et des organes génitaux).

Les types de HPV qui touchent les muqueuses peuvent être transmis quand on a des contacts sexuels (oraux, vaginaux et anaux). On les distingue en types à bas risque - s’ils n’ont pas de conséquence grave -  et en types à haut risque s’ils peuvent être à l’origine de cancers.

8 personnes sur 10 sont exposées à ces virus au cours de leur vie.

Il s’agit d’un virus sexuellement transmissible très courant : environ 80 % des femmes et des hommes rencontrent le virus HPV au cours de leur vie.

L'Institut National du Cancer (INCa) estime que les HPV sont responsables de 6 400 cas de cancers par an en France : cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de l’anus et de la sphère ORL. Or, la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.

Dans 60 % des cas, l'infection a lieu au début de la vie sexuelle. La protection conférée par la vaccination est maximale quand elle est faite avant l’entrée dans la vie sexuelle.

  • La vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021.
  • Le vaccin anti-HPV est efficace et prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers.
  • Les vaccins contre les cancers sont extrêmement rares : la vaccination contre les HPV est l’une des seules vaccinations existantes contre les lésions précancéreuses et les cancers.
  • Depuis + de 10 ans,+ de 6 millions de doses de vaccins ont été prescrites en France
    (+ de 300 millions dans le monde). Les surveillances mises en place au niveau international et les résultats d’études spécifiques ont confirmé leur excellent profil de sécurité, reconnu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 
  • Cette vaccination est recommandée en France depuis 2007 pour les filles et depuis 2021 pour les garçons

Faire vacciner son enfant dès 11 ans, c’est garantir une plus grande efficacité du vaccin. C’est une vaccination préventive : il est nécessaire de protéger les adolescents avant qu’ils ne soient infectés.

Les vaccins ne protégeant pas contre tous les HPV responsables des cancers du col, la stratégie de prévention globale du cancer du col de l’utérus s’appuie sur une complémentarité entre vaccination et dépistage par prélèvement cervico-utérin (frottis). Cet examen de dépistage doit être réalisé à intervalles réguliers chez les femmes vaccinées ou non, à partir de 20 ans (en Guyane) et jusqu’à 65 ans.
Depuis 2018, un 
programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus a été mis en place.