Qu’est-ce que le Plan Régional Santé-Environnement ?

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L’environnement est un déterminant majeur de notre santé. C’est aussi une préoccupation croissante des Français. La crise de la Covid-19 est venue, plus encore, nous rappeler les liens étroits entre notre santé, la santé animale et la santé des écosystèmes et, par conséquent, la nécessité impérieuse d’intégrer l’ensemble de ces dimensions selon le principe « Une seule santé ».

L’environnement est un déterminant majeur de notre santé. C’est aussi une préoccupation croissante des Français. La crise de la Covid-19 est venue, plus encore, nous rappeler les liens étroits entre notre santé, la santé animale et la santé des écosystèmes et, par conséquent, la nécessité impérieuse d’intégrer l’ensemble de ces dimensions selon le principe « Une seule santé ».

Les défis à relever en matière de santé environnement concernent ainsi tous les secteurs d’activité (énergie, transports, agriculture, industrie, etc.), y compris les secteurs visant la santé humaine, vétérinaire ou la protection des végétaux :

  • les atteintes à la santé et aux équilibres des écosystèmes qui se traduisent par des impacts sur la santé publique et la santé individuelle ;
  • la pollution de l’air extérieur, usuellement considérée comme la première source de mortalité environnementale : 48 0005 à 67 0006 décès prématurés annuels en France selon les estimations, et 400 000 décès prématurés annuels en Europe ;
  • l’exposition aux produits chimiques via l’alimentation, les objets du quotidien ou encore par exposition indirecte aux dérivés de produits lors de leur usage à titre professionnel ;
  •  le coût d’élimination des pesticides dans l’eau en vue de produire de l’eau potable peut être estimé entre 440 000 euros et 1,48 millions d’euros par jour ;
  • l’exposition aux champs électromagnétiques (lignes haute tension, téléphones portables, wifi, fours micro-ondes, usage médical, etc.) même si les liens avec les effets sur la santé font l’objet d’incertitudes. On peut mentionner également l’exposition aux radiations via les pratiques médicales ;
  • l’exposition au bruit, notamment au bruit des transports (trafic routier, aérien, etc.). L’impact est estimé à 10 000 décès prématurés par an en Europe ;
  • l’exposition aux pollutions lumineuses qui agissent sur le cycle biologique de l’homme mais peuvent également avoir des impacts sur ses capacités visuelles, notamment s’agissant des lumières bleues et qui perturbent également le comportement des insectes.
  • Concernant les zoonoses, le centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américain d’Atlanta et l’Office international des épizooties (OIE) estiment que 75 % des maladies émergentes proviennent des espèces animales. Parmi celles-ci, les espèces sauvages occupent souvent un rôle prépondérant, d’une part en tant qu’espèces réservoir de maladies et d’autre part en tant que véhicule de maladies émergentes. La destruction des écosystèmes due aux pressions humaines multiplie les contacts entre espèces réservoir et espèce humaine, tendant ainsi à augmenter le risque de transmission de pathogènes à l’homme et l’émergence de nouvelles maladies.

Ces facteurs environnementaux affectent également, à des degrés divers, la santé des animaux ou des végétaux et le fonctionnement des écosystèmes.

À l’inverse, protéger l’environnement naturel procure des bénéfices sur la santé physique et mentale des sociétés humaines, et permet de réduire les expositions aux pollutions.

À titre d’exemples :
 

  • les espaces verts et les masses d’eau réduisent le stress et promeuvent l’activité physique ;

  • les pollinisateurs jouent un rôle majeur dans la production primaire végétale et dans l’accès à une alimentation variée ;      
  • la maîtrise de l’expansion de certaines maladies vectorielles ou infectieuses est liée à l’équilibre des populations animales.

    Les ministres chargés de la santé et de l’écologie ont lancé le 7 mai 2021, aux côtés de la Présidente du Groupe Santé Environnement, le 4e plan national santé environnement (PNSE 4) – « Un environnement, une santé ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les facteurs environnementaux sont responsables de près de 20% de la mortalité en Europe. Ils peuvent contribuer, dans leurs différentes composantes (qualité de l’air extérieur, qualité de l’eau, alimentation, etc.), à de nombreuses maladies qui ont pour origine plusieurs facteurs : cancers, pathologies respiratoires, allergies, asthmes, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, etc.). Par ailleurs, la crise sanitaire de la Covid-19 questionne notre relation au vivant et témoigne de l’impact potentiellement puissant des bouleversements écologiques. Le lien étroit entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement apparait encore plus fortement aujourd’hui. La perte de biodiversité, le changement climatique, pèsent tous deux lourdement dans la probabilité de survenue de nouvelles pathologies. Depuis 2004, un nouveau PNSE est élaboré tous les 5 ans.

    Le PNSE4 « Un environnement, une santé » porte une ambition : mieux comprendre les risques auxquels chacun s’expose afin d’avoir les moyens de mieux se protéger et protéger son environnement. Il est fondé sur l’approche « Une seule santé », et doit permettre à chacun, citoyen, consommateur, élu, professionnel, chercheur, d’agir dans un environnement favorable à toutes les santés.

    Le PNSE 4 comprend 4 axes déclinées en 20 actions :       

    •  Axe 1 : S’informer, se former et informer sur l’état de notre environnement et les bons gestes à adopter ;    
    •  Axe 2 : Réduire les expositions environnementales affectant la santé humaine et celles des écosystèmes ;       
    •  Axe 3 : démultiplier les actions concrètes menées par les collectivités dans les territoires ;
    •  Axe 4 : Mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations et sur les écosystèmes.

    Le plan national santé enviornnement n°4 est disponible ici : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/les-plans-nationaux-sante-environnement/article/plan-national-sante-environnement-4-pnse-4-un-environnement-une-sante-2021-2025

    Les plans régionaux santé environnement (PRSE) ont pour objectif de prévenir les risques pour la santé liés à l’environnement et de créer un environnement favorable à la bonne santé de la population.   
    Il décline plusieurs actions du plan national santé environnement (PNSE) de manière opérationnelle sur le territoire guyanais, en tenant compte des problématiques locales. Il doit également promouvoir des actions propres au territoire guyanais.

    La mobilisation des acteurs locaux et des territoires est un enjeu central des PRSE. Les régions assurent la concertation entre les acteurs locaux, par exemple via la création d’un Groupe Régional Santé Environnement (GRSE).

    Ce plan prend en compte les actions et les plans déjà programmés par les acteurs des territoires. Ainsi, les politiques publiques menées sur les sujets de la santé et de l’environnement sont mises en cohérence et décloisonnées.