- 14/08/2024 , déclaration par l’OMS une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour MPOX au titre du Règlement sanitaire international (2005) suite à la situation observée actuellement en République démocratique du Congo (RDC) et pays voisins
- Il existe plusieurs souches du virus. Le clade II est responsable de l'épidémie mondiale de 2022 qui avait également touché la France. Le clade I circule historiquement en Afrique Centrale et est à l’origine de cette nouvelle épidémie.
- Le risque d’infection par un virus Mpox de clade I pour la population européenne est considéré à ce jour comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Cela n’empêche pas qu’il soit probable que des cas sporadiques soient déclarés en France, pour lesquels les autorités sanitaires mettront en place les mesures habituelles de gestion. La situation semble similaire pour la région des Amériques.
- La stratégie de réponse vaccinale est réactive et préventive et l’offre de dépistage et de vaccination couvre l’ensemble du territoire depuis 2022.
En France, les infections par ce virus font l’objet d’une surveillance pérenne par le dispositif de la déclaration obligatoire. Compte tenu des alertes en cours, la surveillance de ces infections est renforcée par Santé publique France.
Il s'agit d'une maladie infectieuse qui se caractérise notamment par une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions. Le virus Mpox est une zoonose c’est à dire une maladie transmise de l’animal à l’humain (rongeurs). Ce virus peut être transmis entre humains par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) et par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…). La période de contagiosité commence dès l'apparition des premiers symptômes. Le Mpox n’est pas considéré comme une maladie sexuellement transmissible en soi mais des contacts sexuels avec une personne contagieuse sont propices à la transmission du virus. Le contacts sexuels , plus particulièrement les contacts cutanés prolongés sont déconseillés lorsqu’on présente des signes de Mpox.
On distingue deux principaux types du virus Mpox :
- Le clade 1, à l’origine présent dans le bassin du Congo en Afrique Centrale ;
- Le clade 2, à l’origine présent en Afrique de l’Ouest.
La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.
La virus Mpox se transmet par :
- le contact de la peau ou des muqueuses (bouche, sexe, anus) avec les boutons ou les croûtes ;
- les gouttelettes (postillons, éternuement...).
Dans quelles situations ?
- Long face-à-face, par les gouttelettes ;
- Contact physique rapproché, notamment lors d’un rapport sexuel, par le contact de la peau ou des muqueuses avec les boutons ou les croûtes ;
- Partage de linge (vêtements, draps, serviettes…), ustensile de toilette (brosses à dents, rasoirs…), vaisselle, sextoy, seringue...
Aujourd’hui, le Mpox n’est pas considéré comme une infection sexuellement transmissible (IST) mais les rapports sexuels réunissent toutes les conditions pour une contamination. Avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus.
Une personne malade peut contaminer dès l’apparition des symptômes et jusqu’à la cicatrisation des lésions. Tant qu’il n’y a pas de symptôme, il n’y a pas de risque de transmission.
Il est important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie, jusqu’à disparition des dernières croûtes (le plus souvent 3 semaines).
L'infection par le virus Mpox peut provoquer une éruption, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation. Si les vésicules se concentrent plutôt sur le visage, dans la zone ano-génitale, les paumes de mains et les plantes des pieds elles peuvent être présentes sur l’ensemble du corps ainsi que les muqueuses. Des démangeaisons peuvent survenir et ces éruptions peuvent s’accompagner de fièvre, de maux de tête, de courbatures et d’asthénie. Les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, au niveau du cou ou au pli de l’aine. Des maux de gorge sont également signalés. L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines mais parfois 4 semaines.
Il est nécessaire que les médecins évoquent ce diagnostic au moindre doute. Les médecins sont invités à demander un avis dermatologique au CH de Cayenne dès suspicion d’un cas. Comme les autres Orthopoxviroses, le MPox est une maladie à déclaration obligatoire . Cela permet à l’ARS de mettre en place des mesures de prévention dans l’entourage du patient, le cerfa (cerfa_12218.do (service-public.fr ) de déclaration est à envoyer à l’adresse suivante : ARS973-ALERTE@ars.sante.fr
En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec des vésicules), contactez votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par les VIH, des hépatites virales et des IST. Il est recommandé de s’isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec d’autres personnes.
Un traitement antiviral peut être indiqué dans les formes sévères de la maladie et doit être administré le plus précocement possible pour une durée de 15 jours par voie orale. La France dispose d’un traitement antiviral efficace contre les formes graves du mpox de Clade II.
Observer un isolement à domicile et limiter les interactions sociales aux activités de plein air sans partage d’équipement pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des signes. Porter un masque chirurgical durant cette période et éviter tout contact avec les autres personnes au sein de votre domicile.
Observer une hygiène de votre lieu de vie et de vos objets . Laver le linge en contact avec le corps de la personne infectée si possible à 60°C pendant 30 minutes avec une lessive habituelle.
Alerter ses proches dès l’annonce diagnostic, plus particulièrement ceux avec qui on a été en contact depuis le début des symptômes.
Si vous avez séjourné dans l'un des pays concernés par une circulation active du Mpox ( République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda, en Ouganda, au Burundi, au Congo, en République centrafricaine) et présentez des symptômes de fièvre et d’éruption cutanée avec des vésicules, contactez immédiatement votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) afin de confirmer le diagnostic et les mesures spécifiques de prise en charge. En cas de difficulté, rendez-vous à l’hôpital/Centre de santé le plus proche pour un dépistage et une pris en charge médicale. Il convient aussi de respecter les mesures barrières, comme le lavage des mains régulier et l’évitement de contact avec des personnes ou animaux infectés par le mpox, ou avec des objets potentiellement infectés (comme les vêtements, le linge de maison ou la vaisselle des personnes infectées) avant et/ou après un séjour dans ces pays.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes les plus exposées au virus et les personnes identifiées comme contacts à risque : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes Trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs-ses du sexe, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle, les femmes partenaires occasionnelles ou partageant le même lieu de vie que des personnes citées ci-dessus.
La vaccination peut aussi être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé amenés à prendre en charge les personnes malades.
Attention : la vaccination ne confère pas une protection immédiate, aussi il est important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus Mpox ou suspectée de l’être.
Les centres de vaccination en Guyane
En Guyane, cette vaccination préventive est possible au sein du CHC et des CDPS, et dans d'autres centres éligibles tels que les CEGIDD uniquement sur rendez-vous
Pour prendre rdv :
CH de Cayenne : 0594 39 51 00
CEGIDD CPS Cayenne : 0594 28 36 10
CEGIDD CPS Kourou : 0594 32 05 56
CEGIDD CPS SLM : 0694. 41.36.94
CEGIDD du CHOG : 0594 34 89 03
Les centres de vaccination
Les coordonnées des centres de vaccination sont accessibles sur www.sante.fr/monkeypox. Cette liste est alimentée avec les nouveaux centres au fur-et-à mesure de leur ouverture.
Vous avez des questions sur les symptômes que vous rencontrez, vous souhaitez être informé sur les traitements mis en place, la vaccination proposée ?
Vous souhaitez avoir des renseignements sur la conduite à tenir lorsqu'on est positif ou après avoir été en contact avec une personne infectée ?
Contactez la ligne dédiée Mpox Info service :
0801 90 80 69
(appel gratuit depuis un poste fixe en France, de 8h à 23h 7j/7)
L’ARS a mis à jour le logigramme de prise en charge un patient atteint du virus Mpox.
En cas de fièvre et/ou éruption vésiculeuse au retour d’Afrique centrale, solliciter un avis dermatologique au 0694 40 34 51 ou à dermatologie.dermatologie@ch-cayenne.fr.
S’agissant d’une maladie à déclaration obligatoire, tout cas validé doit être signalé à l’ARS à ars973-alerte@ars.sante.fr. Le patient doit être isolé. Les prélèvements seront réalisés dans les centres hospitaliers, les hôpitaux de proximité et les CDPS et transmis à l’Institut Pasteur de Guyane pour analyse. Les résultats seront communiqués au service de dermatologie de l’hôpital de Cayenne, à l’ARS et à Santé publique France.
Pour en savoir plus - Supports d'information
Santé publique France et le ministère chargé de la santé ont créé des supports d'information sur le Mpox : mode de transmission, symptômes, conduite à tenir et vaccination.
Vous pouvez les télécharger ci-dessous.
D'autres outils sont régulièrement ajoutés. Vous pouvez consulter l'ensemble de ces supports sur le site de Santé publique France et retrouver d'autres ressources (veille scientifique, prise en charge des patients, etc.) sur le site du ministère chargé de la santé.