
Le vaccin Nuvaxovid utilise une technologie traditionnelle de protéine virale recombinante adjuvantée, la même que pour le vaccin contre l’hépatite B ou que pour certains vaccins contre la grippe saisonnière. Après avoir été approuvé par l’Agence Européenne du Médicament, il vient de l’être par la Haute Autorité de santé 14/01/2022. Son efficacité et sa sécurité se sont révélées très élevées à l’instar des autres vaccins contre la COVID19. Les personnes majeures intéressées peuvent réserver leur dose en ligne auprès de l’Agence Régionale de Santé.
Le vaccin Nuvaxovid, de l’entreprise américaine Novavax, est sur le point d’arriver en France. L’Agence européenne des médicaments l’a approuvé le 20 décembre pour les personnes de plus de 18 ans. Pour la France, la Haute Autorité de santé l'a approuvé le 14 janvier 2022.

Vous êtes intéressés, comment pré-réserver votre dose en Guyane ?
Ce vaccin utilise une technologie déjà bien connue, dite à protéine recombinante, déjà utilisé par d’autres vaccins comme celui contre l’hépatite B, certains vaccins contre la grippe ou contre la coqueluche. Il ne contient donc pas d’ARN messager.
Les Guyanais intéressés peuvent se signaler et pré-réserver leur dose sur : https://arsguyane.limesurvey.net/931584?lang=fr. 24h après le lancement de la plateforme de préinscription, plus de 150 guyanais avaient déjà réservé leur dose.
A ce jour, nous ne savons pas combien de doses pourront être obtenues par la Guyane, ni à quel moment elles arriveront.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Le laboratoire Sanofi, qui travaille sur un vaccin utilisant la même technologie de la protéine virale recombinante, a mis en ligne une vidéo expliquant simplement comment cela fonctionne. Il cible la protéine Spike située sur la surface du virus et qui lui permet de s’introduire dans les cellules humaines, dont celles des poumons. « Un vaccin ciblant la protéine Spike peut aider le corps à se défendre, en simulant une infection sans rendre la personne malade », explique Sanofi. Pour ce faire, ils produisent autant de copies de la protéine Spike que nécessaire. Enfin, la protéine est administrée avec un adjuvant (du latin adjuvare, aider). Celui a pour mission de stimuler les mécanismes de l’immunité innée, afin de maximiser la réponse immunitaire.
Comment se présente-t-il et se conserve-t-il ?
Chaque flacon contient dix doses de 0,5 mL. Les flacons sont emballés par lots de dix. Le flacon fermé peut être conservé pendant neuf mois entre 2 et 8 °C à l’abri de la lumière. Une fois ouvert, il doit être utilisé dans les six heures et conservé entre 2 et 25 °C. Le site mesvaccins.net apporte d’autres réponses très complètes sur l’utilisation du vaccin.
Comment est-il administré ?
Le vaccin Novavax est réservée aux personnes de 18 ans et plus. Il nécessite deux doses administrées à trois semaines d’intervalle.
Quelle est son efficacité ?
Dans une première étude contre la souche historique, son efficacité pour prévenir l’apparition du Covid-19 à partir de sept jours après la dose 2 était de 90,4 %. Aucun cas de Covid-19 grave n'a été rapporté chez les 17 312 participants à Nuvaxovid, contre 4 cas de Covid-19 graves rapportés chez les 8 140 bénéficiaires du placebo.
Dans une deuxième étude contre le variant alpha, aucun cas de covid 19 grave n'a été signalé chez les 7 020 participants à Nuvaxovid, contre 4 cas de Covid-19 grave signalés chez les 7 019 receveurs de placebo.
Et contre omicron ?
Les vaccins contre la souche historique ont démontré qu’ils conservaient une certaine efficacité contre les variants, dont omicron. La dose de rappel se révèle particulièrement efficace. En parallèle, Novavax a annoncé qu’il lancerait la production d’un vaccin spécifiquement orienté contre omicron ce mois-ci.

Dr Jacques Breton : « Ça peut convaincre les récalcitrants »
Le vaccin Novavax « peut débloquer la situation chez les récalcitrants, a avancé le Dr Jacques Breton, président de l’URPS médecins, hier soir lors d’un échange entre les praticiens libéraux et l’ARS. Il faut qu’on en fasse la promotion. Nous avons des personnes opposées à l’ARN messager. Il y avait une fixation contre ce vaccin de haute technologie. Les gens veulent avoir le choix. L’essentiel, c’est qu’il soit vacciné. Les comorbidités sont très importantes en Guyane, notamment chez des personnes très jeunes. Nous avons aussi des personnes âgées qui sont à risque. Avec ce vaccin, ils ont un choix qu’ils comprennent mieux, un vaccin traditionnel. Si ça nous permet de vacciner, allons-y ! »